Mon enfant a du mal à apprendre et à se concentrer : que faire ?

Gabriel, 13 ans, est conduit à moi, par sa maman. Elle est inquiète de ses difficultés d’apprentissage au collège. Gabriel, d’abord dubitatif, se montre progressivement participatif. Ce qui compte avant tout pour Gabriel, c’est de pouvoir faire du vélo bicross aussi bien que ses copains. Pour lui, cela signifie concrètement : réussir à faire des slaloms et des figures en freestyle.

Pourquoi venir travailler les réflexes archaïques avec un adolescent pour déployer son plein potentiel d’apprentissage et de concentration ?

Nous débutons la séance d’IMP (Intégration Motrice Primordiale) en observant les réflexes de Gabriel

Pour entrer en relation avec Gabriel, je lui propose une série de mouvements qui aide à se recentrer. Ces exercices, empruntés à l’ECAP (Enthousiasmant, Clair, Actif et Positif) qui fait partie des mouvements du BrainGym®.

D’abord hésitant, Gabriel se prête progressivement au jeu. Nous observons ensemble que ses bras sont plutôt raides, que le bas de son corps est lourd et qu’il manque de souplesse comme de mobilité. Gabriel se rend compte par lui-même que la façon dont il bouge ne correspond pas bien à la dynamique du bicross.

Grâce à des gestes guidés, nous pratiquons différentes observations : Gabriel dans son ressenti et moi avec mes repères. Plutôt satisfait de cet ensemble de mouvements liés aux réflexes, Gabriel est particulièrement intrigué par ceux de la reptation (action de ramper). Il prend alors conscience qu’il peut s’améliorer. Je lui explique que cela implique la coordination de plusieurs gestes et donc de plusieurs facultés de son corps. Il m’exprime alors les gênes qu’il ressent à l’école et combien il a du mal à se concentrer. L’idée, qu’il puisse gagner de l’aisance sur la latéralité, l’agilité (pour faire du vélo) et la concentration, lui éclaire complètement le visage.

Afin qu’il saisisse bien ce que ces mouvements recouvrent, je lui cite quelques phrases. Certaines lui parlent très bien :
« Je vais de l’avant », « J’explore mes capacités », « Le mouvement m’équilibre »…

Nous poursuivons la séance D’IMP avec l’équilibrage des réflexes archaïques de Gabriel

A la suite d’observations complémentaires, j’explique clairement ce que je fais à Gabriel pour qu’il accueille mes gestes sans crainte et sans ambiguïté.
Nous travaillons ensemble la reptation. Légèrement guidés au départ, les mouvements se mettent en place de façon plus fluide et deviennent plus harmonieux avec des progrès significatifs. Nous initions ainsi le « remodelage » du réflexe. C’est une pratique pour remettre le réflexe sur la bonne voie afin de l’équilibrer. Ainsi le corps de Gabriel, ses émotions et son mental vont enregistrer ce nouveau comportement réflexif grâce à des gestes spécifiques dans les jours suivants.

Vient maintenant, dans la séance d’IMP, le moment de choisir les actions à faire à la maison

Gabriel est d’accord pour que nous mettions en route, ensemble, le programme des mouvements qu’il répétera à la maison.
Tous les deux, nous effectuons une sélection d’activités adaptées d’environ 5 mn à reproduire en toute autonomie.
Pour ne rien oublier, nous prenons des photos-mémos en présence de sa maman. Elle se montre intéressée pour bien revoir les détails, échanger avec Gabriel et l’accompagner dans une ou deux activités en duo. Gabriel mémorise aussi des déclinaisons de mouvements intéressants qui lui serviront d’alternative anti-routine.

Nous parlons ensemble des bienfaits de l’ECAP, pratiqué en début de séance. Et nous revoyons les mouvements. Je lui donne l’ECAP en image car il a envie de le faire avant l’école ou avant d’aller faire du BMX.
Gabriel dispose maintenant d’un programme « à la carte » et volontairement évolutif pour garder la dynamique et la motivation renouvelée des mobilisations découvertes en séance.

La séance d’IMP se termine avec une revisite des étapes importantes

Très détendu, Gabriel, se remet dans les conditions de la pratique du bicross. Il se projette plus facilement vers la réalisation de figures freestyle que du BMX basique. Il arbore, maintenant, un visage avec un franc sourire.
Gabriel reprend correctement les consignes du réflexe travaillé (regard, mouvements controlatéraux) sans que ce soit très rapide car encore « réfléchi ».
Gabriel semble soulagé et satisfait de ses progrès. Je le félicite sincèrement et l’encourage vivement à poursuivre à la maison pour que son corps enregistre l’intégration qui a bien débuté. Il prévoit de faire l’ECAP le matin pour que ça lui profite aussi pour le collège et les bercements en soirée avec le programme progressif d’auto-renforcement convenu ensemble.

Pourquoi l’intégration des réflexes archaïques à changer la vie de Gabriel ?

Gabriel a 13 ans. C’est un âge où les adolescents sont initialement rebelles à l’idée de travailler sur eux-mêmes. En faisant appel à son intérêt pour le BMX, il a recruté ses ressources et s’est pris en main en se mobilisant au sens propre comme au figuré.

Gabriel s’est très rapidement reconnecté à lui-même. Il a su enclencher la spirale positive des gestes qui l’aident à déployer et à exprimer son plein potentiel dans ses loisirs, à la maison comme au collège.

Ses capacités de concentration et d’apprentissage se sont trouvées améliorées au collège. Et Gabriel n’a plus rien à envier à ses copains riders !